2001-2021, l’Institut national d’histoire de l’art fête ses 20 ans !

À venir
Au programme
À l’occasion de ses 20 ans, il réunit chercheuses et chercheurs, créatrices et créateurs, afin d’interroger l’apport et la place de l’histoire de l’art dans le monde d’aujourd’hui, à travers une programmation dédiée. Lancée à partir du mois de septembre 2021 jusqu’au mois de juillet 2022 une série d’événements ouverts à tous reviendra sur deux décennies d’action dans le domaine de l’histoire de l’art et du patrimoine, tout en questionnant le rôle de ce domaine dans les enjeux sociaux contemporains et à venir. Une série de conférences, de débats et de contenus numériques rythmera ainsi l’année académique à l’attention de tous les publics, en s’articulant autour de cette question simple et fondamentale : « À quoi sert l’histoire de l’art aujourd’hui ? » Ce thème permettra à la fois d’ouvrir et de présenter cette discipline souvent méconnue, tout en donnant l’occasion aux chercheuses et chercheurs de poursuivre un débat réflexif sur l’histoire et l’avenir de l’histoire de l’art.


20 ans
20 images
L’histoire de l’art constitue cet outil fascinant qui nous permet de lire le monde autrement, en passant par ses multiples expressions sensibles. Du fond d’écran Windows XP à l’incendie de Notre-Dame, de la pochette d’un disque de New Order, à un billet de banque de la zone euro, aux lampes TGV. De l’architecture à la mode en passant par la peinture, le cinéma ou la photographie, il s’agit de montrer que la recherche en histoire de l’art s’intéresse à toutes les expressions sensibles et visuelles, et nous parle donc de nos vies et de nos imaginaires dans leurs dimensions les plus prosaïques comme les plus inattendues : toutes les images ont une histoire – et toutes nos histoires sont constituées d’images.


L'épilogue de Daft Punk


Le crâne en diamants de Damien Hirst


Le clip Apesh*t des Carters


Le Prince William et Kate Middleton sortant de la maternité


L'Ecce Homo de Borja


Champs ultra profond de Hubble
Les événements filmés
Une série de conférences, de débats et de contenus numériques rythmera l’année académique en s’articulant autour de cette question simple et fondamentale : « À quoi sert l’histoire de l’art aujourd’hui ? »

Le 14 février 2022
Conférence de Maria Grazia Chiuri, directrice artistique des collections féminines de Dior
Maria Grazia Chiuri est née à Rome en 1964. Inspirée par sa mère, couturière, elle a su très tôt qu’elle travaillerait dans la mode. Elle a étudié à l’Istituto Europeo di Design, à Rome, où elle s’est formée à l’aspect technique de la création de mode, tout en explorant le patrimoine culturel et...

14 décembre 2021
Conversation avec Frédérique Aït-Touati, chercheuse au CNRS
Spécialiste de littérature comparée et d’histoire des sciences, ancienne élève de l’École normale supérieure (ENS-LSH), agrégée de lettres modernes, docteur en littérature comparée (Paris IV, 2008) et diplômée de l’université de Cambridge, elle a enseigné à l’université d’Oxford de 2007 à...

7 décembre 2021
En débat l A quoi sert l'histoire de l'art ? ... à nous rendre plus sensibles
Le sensible – au double sens de matérialité et de sensibilité – est l’objet même de l’histoire de l’art : ce que l’on peut toucher, ce qui nous touche. En explorant les multiples dimensions du sensible (matière et perception), les historiens de l’art n’auraient-ils pas pour but de nous rendre,...

29 novembre 2021
En débat | A quoi sert l'histoire de l'art ? ... à nous rendre plus divers
L’histoire même de l’histoire de l’art est d’une diversité incomparable, tant ses frontières mouvantes furent sources de débats perpétuels sur son identité et l’étendue de ses objets. Outillée depuis plusieurs décennies par une série de renouvellements méthodologiques lui permettant de faire face...

19 novembre 2021
Conversation avec Constance Guisset, designer, architecte d'intérieur, scénographe
Tour à tour designer, architecte d’intérieur, scénographe ou encore illustratrice, la créatrice au design vif et poétique est venue à la création après des études à l’ESSEC, un passage par le Parlement de Tokyo, puis à Sciences Po Paris, pour ensuite entrer à l’école d’art ENSCI - Les Ateliers,...
L'Institut national d'histoire de l'art
Un centre de ressources et un centre de recherche uniques au monde.
La plus grande bibliothèque d’histoire de l’art au monde installée dans un chef d’œuvre de l’architecture du XIXᵉ siècle
Avec plus de 1,7 million de documents dont 30 000 dessins et estampes, 750 000 photographies, 1 800 manuscrits anciens, 20 000 livres dont 150 000 en accès libre, la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art réunit plusieurs fonds historiques qu’elle ne cesse d’enrichir : la bibliothèque d’art et d’archéologie Jacques- Doucet, la bibliothèque centrale des musées nationaux, et la collection d’imprimés de la bibliothèque de l’École des beaux-arts. Délocalisées à Rennes, les Archives de la Critique d’Art (fonds d’archives et fonds d’écrits de critiques d’art), font également partie des collections de la bibliothèque de l’INHA.
Depuis 2016, la bibliothèque de l’INHA accueille ses lecteurs en salle Labrouste et dans le magasin central attenant, au sein du site Richelieu, aux côtés des départements spécialisés et du futur musée de la Bibliothèque nationale de France et de la bibliothèque de l’École nationale des chartes. Conçues par Henri Labrouste à partir de 1859, ces deux salles, entièrement rénovées, sont des lieux à la beauté exceptionnelle, parfaitement adaptés à la recherche en histoire de l’art et du patrimoine et contribuant au rayonnement de celle-ci.
Outil indispensable pour la recherche en histoire de l’art, la bibliothèque de l’INHA s’est également ouverte plus largement à tous ceux qui pratiquent ou font vivre cette discipline. La carte gratuite est délivrée aux étudiants en école d’art, d’architecture, de design à partir du grade de master, aux membres des associations professionnelles comme le Comité professionnel des galeries d’art. La bibliothèque donne également la possibilité pour toute personne qui souhaite faire une recherche en histoire de l’art de bénéficier gratuitement d’une carte d’un mois.
Fédérer et promouvoir la recherche en histoire de l’art et du patrimoine
Le département des Études et de la Recherche (DER) compte huit domaines de recherche : quatre domaines périodiques complétés par quatre domaines thématiques. Au sein de ces domaines de recherche, divers programmes visent en premier lieu à répondre à deux grandes missions de l’Institut national d’histoire de l’art : produire des ressources pour les historiens de l’art et valoriser les fonds de sa bibliothèque. À cela s’ajoute la volonté de favoriser la recherche innovante et de participer aux développements actuels qui irriguent et vivifient l’histoire de l’art.
Ces programmes sont menés en partenariat avec des institutions françaises ou étrangères, universitaires, muséales ou de recherche, permettant ainsi la rencontre d’historiens de l’art d’horizons divers et la mise en œuvre de programmes ambitieux. Ils donnent lieu à la production de ressources documentaires disponibles en ligne pour la communauté scientifique et le grand public entre autres via l’application AGORHA (agorha.inha.fr), à la programmation d’événements scientifiques et de manifestations accessibles à tous dans les espaces de la galerie Colbert, hors les murs et sur internet (YouTube et le site CanalU), ainsi qu’à la publication d’ouvrages en coédition ou disponibles en ligne (inha.revues.org). Par ailleurs, le département accueille chaque année une trentaine de chercheurs français et étrangers, pour des périodes allant d’un mois à deux ans.
Diffuser l’histoire de l’art et participer aux débats de société
Alors que les histoires de l’art sont traditionnellement enfermées dans des frontières nationales, l’INHA est moteur d’une histoire de l’art globalisée et plurielle. Il s’agit de rendre compte de l’engagement et de l’implication de la discipline dans les grands enjeux sociétaux qui sont au cœur de l’actualité. En prise avec son temps, l’INHA sait faire résonner ses programmes de recherche avec les grandes préoccupations actuelles, comme le montrent par exemple le programme « Paradis perdus », qui questionne le lien entre le territoire et sa structuration environnementale et écologique au prisme de la colonisation, ou encore le portail « Le monde en musée », qui cartographie les collections françaises d’objets issus d’Afrique et d’Océanie.
Tout au long de l’année, les événements organisés par l’INHA – colloques, conférences ou séminaires – sont ouverts à tous et relayés sur la chaîne youtube de l’institut. Au printemps, le Festival de l’histoire de l’art, organisé en collaboration avec le château de Fontainebleau et qui vient de fêter sa 10e édition, permet de s’adresser directement au grand public. D’autres rendez-vous, comme les « L’Art entre les lignes » (rendez-vous de l’actualité éditoriale de l’histoire de l’art et du livre d’art), les conférences du Festival de l’histoire de l’art en région à la Collection Lambert, ou « l’Argument de Rouen » permettent d’aborder les grandes questions qui traversent les musées et résonnent dans la société, comme la place des femmes ou celle de la contre-culture.
Faire que l’histoire de l’art soit à la portée de tous
Les succès depuis plus de deux décennies de la politique des musées, le développement des actions culturelles des collectivités locales, la remise en ordre des procédures et des moyens de gestion des sites archéologiques témoignent de l’intérêt renouvelé du public pour ce qu’il est convenu d’appeler le patrimoine. La réussite est manifeste dans la fréquentation et l’offre des grands musées et des grands sites. Les historiens de l’art accompagnent ce mouvement en proposant au public des outils d’information, de médiation, « de traduction » et d’accès aux richesses de nos musées et bibliothèques mais aussi à ce que produit et contient la recherche afin de répondre à un enjeu civique et sociétal.
L’INHA met ainsi à disposition du plus grand nombre des outils indispensables pour lire les images, juger et pour forger son esprit critique. En 2019, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, l’INHA a publié à destination des enseignants de l’école primaire un vade-mecum sur le patrimoine de proximité, qui sera bientôt suivi, sur la demande conjointe des ministères de l’Éducation nationale et de la Culture, et en collaboration avec l’École du Louvre, par des outils à destination des enseignants du collège. L’histoire de l’art favorise la construction d’un rapport ouvert, tolérant et réfléchi au monde : elle permet d’apprendre à discerner, à juger, à déve¬lopper un esprit critique mais aussi à s’orienter et à se situer ; elle sensibilise aux enjeux relatifs à une culture commune et partagée ; elle vise à faire des élèves des ambassadeurs, des amateurs et des futurs protecteurs du patrimoine et des arts.